Le passeport vaccinal et la protection des données sensibles

Le 28 mars 2021, la commission européenne a présenté le certificat sanitaire destiné à entrer en vigueur en juin 2021.

Ce certificat vert numérique (Digital Green Certificate) devrait permettre aux personnes qui en sont détentrices de voyager, d’accéder à des lieux publics ou à des rassemblements de personnes.

Il prendrait la forme d’un QR code regroupant des données personnelles telles que l’identité, la date de naissance, mais également l’information permettant de savoir si la personne a été vaccinée et/ou si elle a fait l’objet d’un test PCR négatif. A cela s’ajouterait éventuellement le numéro de passeport de la personne désirant voyager.

Le CVN reposerait donc inévitablement sur la création d’un fichier dont la finalité serait de limiter les déplacements des individus en fonction de leur état vaccinal.

Par ailleurs, la collecte et le traitement de ces données sensibles seraient confiées aussi bien à des organismes publics que privés.

En raison de ces problématiques relatives à la protection de la vie privée, La CEPD s’est réuni le 30 mars 2021 pour rendre un avis sur le sujet.

La possibilité de sécuriser ces données au moyen de la technologie de la chaine de blocs a été évoquée. Cela empêcherait la fuite des données sensibles et permettrait aux individus d’avoir un meilleur contrôle sur leurs données personnelles.

Certains pays comme la Chine ou Israël ont déjà adopté une forme de passeport vaccinal pour circuler à l’intérieur du pays. La Chine s’est même très récemment dotée d’un « passeport santé » pour les voyages internationaux. La France a lancé une consultation nationale à ce sujet. Le Canada a quant à lui fait part de ses doutes au regard des discriminations qu’un tel passeport pourrait engendrer.

Ce contenu a été mis à jour le 29 avril 2021 à 18 h 36 min.

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